samedi 25 février 2012

Suite du carnaval...

Les équipes représentaient parfois des professions ou des écoles (Médecine, école de Samba qui fait penser à Rio de Janeiro ici, etc)


Le char des LMFAO. La notation prend en compte aussi bien les costumes, que la décoration du char, et la chorégraphie de la danse qu'ils doivent effectuer 3 fois au cours du défilé.

Les participants avaient droit à des boissons gratuites...et ce n'était pas que du coca...

Au bout d'une heure de défilé, on a commencé à voir les effets de la boisson... 

Certains costumes étaient moqueurs par rapport à la religion, alors que 90% des Croates sont catholiques.

Un char sympathique

Les influences vénitiennes...

Les fameux zvončari

Une des églises de Rijeka

On s'arrête pour prendre un chocolat...


À gauche un chocolat chaud, à droite, ce qu'ils appellent" Kakao" qui ressemble à un flan chaud au chocolat.

La deuxième église de Rijeka.

La Tour de la ville.

Après le défilé, les participants se retrouvent sur une grande place au bord du port pour danser et boire le reste de l'après-midi.

De gauche à droite : Ewa, Juliette, Rita, Jennifer, Elizabeth, Margaux, Suzanna.


Le carnaval de Rijeka (prononcer Riyeka)

Le carnaval de Rijeka est le plus grand de Croatie. Rijeka se trouve en face de Venise donc les influences sont visibles aussi bien dans l'architecture que dans les costumes du carnaval.



La tradition du carnaval date du Moyen-Âge, mais il a été plusieurs fois interdit dans cette ville. Il a été remis au goût du jour en 1982, en grande partie pour l'intérêt touristique.

Certains costumes traditionnels subsistent. C'est le défilé d'hommes portant des peaux de moutons et faisant sonner d'énormes cloches pour éloigner le mauvais oeil, appellés des zvončari (zvonchari).

L'entrée de la ville.

Les bâtiments ont souvent des couleurs jaune poussin ou bleu ciel. Je ne sais pas pourquoi même si on peut se douter des influences italiennes. C'est néanmoins extrêmement lumineux lorsqu'il y a du soleil.

La grande rue du Korzo.

Ewa (Polonaise), Margaux (Belge une fois) et Juliette (Française).

Les rues sont très décorées.

Le défilé commence...


J'ai été très étonnée par l'ambiance "bonne enfant" et familiale qui régnait au carnaval. Il y avait beaucoup de familles qui étaient dans la même équipe, du plus vieux au plus jeune.


Photos de groupe "poules et oeufs"

Une mère et son petit garçon déguisé font coucou du balcon.

C'est un grand moment de rigolade pour les participants... (ambiance Vielles Charrues sur certains points...).





vendredi 24 février 2012

L'entrée de la Croatie dans l'Union Européenne




Le drapeau de la Croatie


Dépôt de candidature : 2003

Reconnaissance du statut de candidat : 2004

Ratification par les parlementaires : déc. 2011 

Vote des Croates pour ou contre l'adhésion (66% en faveur, taux de participation de 42% selon Wikipédia) : 22 janvier 2012.

Adhésion programmée : juillet 2013
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Comme je le disais dans un de mes premiers articles, cela fait très bizarre de se retrouver considérer en tant  que réel "étranger" dans un pays, comme je l'ai été et le suis toujours en Croatie. Lorsque je vais en Allemagne, je reste une Française en Allemagne, certes. Mais au-delà, je n'ai pas l'impression qu'il y ait de méfiance, ni qu'on puisse me demander de montrer 10 000 papiers pour justifier de ma venue dans ce pays. Je suis européenne et That's it.

Ici, il faut bien distinguer les façons de penser en fonction des différentes générations. Les jeunes en général, sauf Nationalistes, sont pour l'Union Européenne. Ils n'ont connus que l'indépendance de la Croatie (1991) suite à la fin de la guerre. Ils envisagent d'aller à l'université en Autriche, de faire leur MBA en Angleterre, puis d'aller travailler dans un autre pays quelconque pendant quelques années avant de revenir en Croatie. Ils ont notre âge, notre idéalisme, notre façon de faire la fête, ils sont Européens.

Pour les plus "vieux" (ceux qui ont vu la guerre), c'est plus compliqué. Il y a deux problèmes qui ressurgissent avec la possibilité de l'entrée dans l'U.E. :

Désolé pour la mauvaise qualité de l'image. La photo était dans un tram' ;).


- peur économique : La vie en Croatie est deux fois moins chers qu'en France. Et pourtant, nous, étudiants ERASMUS, faisons partie des classes les plus aisées dans la capitale qui compte près de 4,5 millions d'habitants, un quart de la Croatie. C'est dire la pauvreté de la plupart des Croates, et surtout l'état d'avancement de la machine économique.
Ils ont peur de subir le même sort que la Grèce en d'autres termes...

- peur politique : C'est un argument auquel je ne m'attendais pas....mais c'est une Bosniaque vivant en Autriche et faisant un semestre en ERASMUS en Croatie qui m'en a parlé.
Il y a une vingtaine d'années, lorsqu'il y a eu la guerre des Balkans, tous les pays comme la Bosnie, la Serbie, la Croatie et autres voulaient se séparer. Je dis "voulaient se séparer" et pas "ne voulaient plus appartenir à la Yougoslavie" parce que c'est bien de là que vient le problème.
On m'a fait la remarque suivante : Tu es Française, certes. Mais tu es pareille qu'un Allemand. Tu es Européenne. Les Bosniaques ne veulent pas être pareils que les Croates voire pareils que les Serbes.
En clair, s'ils se sont séparés, ce n'est pas pour se remettre ensemble...

Je ne parle que des aspects négatifs car ce sont ceux qui m'ont le plus étonné. La majorité des Croates a compris que l'avenir c'est l'Europe....la suite on verra.



Je rajoute la bande-annonce du film "Au pays du sang et du miel" écrit et réalisé par Angelina Jolie sur les horreurs de la guerre des Balkans entre Serbes et Bosniaques. Il y avait la semaine dernière l'avant-première en Croatie et en Bosnie. Le gouvernement serbe lui, n'a pas accepté cette présentation car le film serait "antiserbe". Les deux avants-premières à Zagreb et à Sarajevo ont été longuement ovationnées...




+ un lien vers un portrait d'Angelina Jolie dans Le Monde Magazine, où elle explique les polémiques pour la projection du film.

jeudi 16 février 2012

Mardi 14 Février, date oblige, je commence par ceci :


J'ai eu cours puis je suis allée en ville pour payer le voyage qui se fera dimanche jusqu'à Rijeka (prononcée Riyeka) pour l'un des carnavals les plus connus après Rio et Venise.

Des bâtiments au sud de Zagreb.

Un des vieux trams. Très pratique néanmoins.

Après les cours, nous sommes allées en ville avec ma colocataire Française pour :

-faire une enquête sur les consommateurs de chocolat pendant la fête du chocolat qui se déroulait sur la place principale de Zagreb (ils ont pensé à moi).

-profiter des températures chaudes (-3) pour visiter.

L'usine Kras (prononcé Krach) qui existe depuis le siècle dernier et qui est l'une des fiertés des Croates.

Main square, avec le chapiteau pour la (petite) fête du chocolat.

Un bâtiment à l'architecture austro-hongroise.

On n'a pas pu goûter...

L'un des principaux monuments de Zagreb en chocolat, qui est sur toute les brochures, mais je ne sais pas encore où dans la ville.

Une firme russe. Les relations sont encore compliquées entre ces deux pays j'ai l'impression, mais je vais essayer de me renseigner pour savoir ce que les Croates en pensent. 

Des outils en chocolat.

Des disques en chocolat.

Divers gâteaux.

Le chapiteau pour la fête du chocolat n'était pas gigantesque mais il y avait quand même pas mal de stands à proposer des sortes de chocolat assez variées. Du classique au plus original (fourré au citron ou à l'huile d'olive), et du moins cher au plus improbable. Il y avait également tous les produits dérivés du chocolat : vin au chocolat, coktails au chocolat, savon fait avec du beurre de cacao,...
Malheureusement, pas de stands pour goûter sans vergogne le chocolat...première matière consommée au monde...

Lundi 13 Février, nous avons eu notre premier jour de classe, avec une semaine de retard. Nous n'avons pas eu cours la semaine précédente à cause de la neige (chute de neige digne de l'APOCALYPSE) et des températures (faîtes pour les YÉTIS).


Vue du portail de notre coloc à partir du "jardin".

Notre coloc' dite "Apartments HACE"

Cette rue n'a pas été déneigée, c'est l'une des seules parce qu'elle est un peu paumée dans le quartier. Mais, à mon grand étonnement, l'abondance de la neige n'a quasiment pas causée de soucis. Ils sont très bien équipés et très bien organisés pour déneiger la nuit et au petit matin de façon à ce que la circulation se fasse sans encombres. Une chose qui m'a étonnée, c'est qu'aucune voiture ne porte de chaînes pour la neige... Et je pense même qu'ils roulent avec des pneus tout à fait normaux...

L'église qui jouxte notre école. (On a abordé des gens sortant de funérailles l'autre jour pour leur demander où étaient les arrêts de bus. Enfin, on a appris qu'après que c'était des funérailles).

Une brochette de vainqueurs.

Tous les véhicules pouvant déneiger sont mis à contribution.

L'école : Zagreb School of Economics and Management.

Alors le résultat : Les profs sont totalement GÉNIAUX. Ils sont tous bilingues anglais, avec quasiment tous un doctorat du Canada ou des États-Unis. Ce qui se comprend étant donné que les universités Croates n'offrent pas d'excellentes possibilités pour ce genre de diplômes, donc les Croates partent 5-6ans dans des pays qui sont heureux de les accueillir : Canada, États-Unis, Angleterre,...

Ils ne fonctionnent pas du tout sur le même système hiérarchique prof/élève qu'en France. Ils sont abordables et plutôt cool en cours, mais nous préviennent tout de suite des devoirs à rendre, à quelle date, sous quelle forme, etc. Ils savent allier autorité, décontraction et dynamisme.

Ils utilisent beaucoup la plateforme internet pour nous permettre de travailler lors de forums de discussions, de nous donner les devoirs ou les lectures, et de communiquer avec nous. Le système de notation est également différent. Nous n'avons pas de "partiels" au sens propres du terme. Nous avons des quizz toutes les 3 semaines environ, notre participation en cours compte pour environ 30% de la note, même chose pour un dossier à rendre (parfois en groupe, parfois seul) et pour notre participation sur les forums de discussions mis en place par les profs. Régulièrement, du travail en plus est proposé pour les volontaires qui souhaitent gagner des points supplémentaires. Il va sans dire également, que notre présence compte énormément dans la note, et qu'au bout de deux absences non justifiées, nous ne pouvons pas obtenir tous les crédits du cours en question.

Enfin, dernier changement important, ils nous demandent de ne pas utiliser d'ordinateur en cours. Pour deux raisons :

- L'ordinateur nous déconcentre. Si on a besoin de retenir quelque chose, on le marque sur un cahier.

-Ce NE SONT PAS des cours MAGISTRAUX. Il ne s'agit pas de prendre des notes pour pouvoir recracher. Il s'agit d'écouter ce que dit la prof et de participer à la discussion en lui posant des questions ou la contredisant (avec une argumentation solide). Ils pensent, et sans doute avec justesse, que si on écoute en cours, on a déjà fait une grande partie du travail. Les supports de cours sont déposés sur la plateforme internet en vue des révisions.

Enfin bref...que du bonheur...!!!